Entre le désir et la peur, la seul question véritable reste, mais quel heure est-il?
Et moi qui aurais cru avoir pu trouver le bonheur. Mais quel malheur finalement ces espoirs qui m'ont dupé, qui m'ont berné dans ma quête existentielle sans fin. Moi qui croyais y avoir vu une fin, une ligne médiane, une voie d'atterrissage; et non pas au paradis, ne vous foutez pas de moi, je ne suis pas si dupe. Je sais bien qu'il n'y a pas de point d'infini bonheur. Jamais il n'y a eu de désert farci au bonheur pur. Ce dit bonheur est bien une fabrication humaine, un concept accouché de la part de la dopamine. La même qui a dupé nombreux drogués à se piquer, qu'une dernière fois selon leurs dires, avant de mourir; avant de finir tout pourri dans les recoins sombres de la ville, bercé par une nuit qui n'en finit plus. C'est pour ça que je leur voue mon cœur tous les jours, par peur, par pitié, par tristesse, et peut-être par égocentrisme, par narcissisme, pour me sentir mieux le soir en rentrant. Vous savez j'ai vu un homme que j'ai croisé maintes fois à son début de situation précaire qui, bien sûr vous l'aurez deviné, est tombé en situation de sans-abris, une situation synonyme de grand mépris, de la fin d'un cri, celui depuis si longtemps assourdi par la honte ainsi que par l'espoir qui s'alourdit et qui finalement pourri et entraîne à la dérision de l'esprit. Et ma mère, mon père, eux ils ont été longtemps là pour me ramener loin des eaux de pitié ou ceux qui écument de sensibilité. Ils avaient l'œil, celui vitreux qui peut voir dans le futur. Ils me disent et m'ont toujours dit, arrête de trop réfléchir, agis, cesse les élances d'artiste, de démunie et de défriché de la vie, bordel tu vie dans le luxe, on est riche putain de merde. Et moi je répondais, ouais je sais calmez vous, mais n'empêche que je pense plus aux autres qu'à moi, ça m'apaise. Ça me sert mieux, j'écris en pensant aux belles filles qui eux ne m'ont pas même remarqué ni senti, je rêves de notes de solfège en pensant au bébé qui pleure a chaude larmes dans le métro, vous savez mes parents, j'essaie de m'imprégner dans le milieu artistique malgré mes maladresses musculaire et intellectuelle parce que je ressens tant, et lorsque je lis les journaux de Kafka, lorsque je vois les films de Woody Allen, et que j'entends les chansons d'un certains Sinatra ou autres grand rêveur et raconteur, je comprends que moi aussi je peux faire flamber les cœurs de jeunes, je peux faire trembler les excès de larmes des intéressés; bien sûr si j'y mets du temps et de l'application, chose qui je fais pas parti de moi, vous le savez bien mes géniteurs, je suis impatient et bien paresseux et auto saboteur. Le tout bien sûr par peur de manquer plus tard telle maman en Russie. J'ai morbidement peur de finir sans sous, alors je charbonne mon moteur à l'idée de laisser une trace économique qui découle d'une trace d'admiration des autres dans le milieu des arts. Mais comme je l'ai dit au début, le bonheur est rare dans mon désert. Avant chaque étape du grandissent, je manque d'air, j’asphyxie de doute, l'anxiété ronge tout rêve ainsi que le carburant pour les accomplir. Mais je me rappelle ma mère qui dit, prend ton temps, calcule les étapes, donne tes mots et parole au bon moment. Les choses arriveront en temps et lieu.
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