Alice Bro Trio, Présenté par Cox Production au Griendel
On est vendredi, Alice la chanteuse de Alice Bro Trio cherche un lift pour se rendre à Saint-Jacque de Leeds, plus précisément au Griendel, une microbrasserie qui se spécialise dans les évènements de Folk Sale. Je me propose et ainsi me voilà dans une aventure aux allures farfelues et rocambolesques.
Premièrement qu'est ce que le folk sale, c'est du folk accompagné d'un odeur de botch, loin du folk polie de Dylan. C'est un folk qui nous ramène à la réalité, qui nous dépeint la vie telle quelle de façon stoïque avec une touche d’empathie bien sûr mais tout en étant ferme sur les faits et la dureté parfois ou l’incohérence de la vie. Un folk écopant des injustices sociales, des enfants qui n'ont connu que miséricorde et désenchantement ainsi que les adultes qui ont vieilli sous le regard désabusé de la réalité. Le folk d'Alice Bro Trio, c'est un folk qui bouge, qui nous trimballe un peu partout, qui nous ramène au racine de la vie, la vie est un carré dans lequel on peut exalté nos plus grand désirs sans jamais oublier qu'un carré c'est pas mal carré point à la ligne.
Bon maintenant parlons du band. Alice Bro Trio signé au label Coyote Records geré par Rafael Perez, c'est Vincent au violon, Pascal Demalsy à l'accordéon, Alex à la contrebasse, et Alice au Banjo et à la voix. Mais sincèrement, Alice Bro Trio, c'est des tounes qui ont un allure populaire toute en gardant un complexité trempé dans le folk, le jazz, le blues et bien sûr, le québécois tel Gilles Vigneault, Robert Charlebois, Plume Latraverse, Les Colocs, Daniel Boucher, Paul Piché lyriquement ainsi que Pépé et sa guitare pour en citer quelques uns.
On est samedi matin, je pars en char, je mange un hot dog assemblé au IKEA et après coup, direction Montréal. Quelques virages et nids de poules, et hop là, Alice et Alex le contrebassiste sont dans le char prête pour une soirée de feu. La route vers Saint-Jacque de Leeds se fait sans soucis, un arrêt pour des tops, des hot-dogs qui ne verront jamais le jour et des fous rires au kilomètre carré. Il est maintenant quatre heures et demi et on arrive au Griendel, en passant par le festival du cheval avec aucun cheval en vue pour des kilomètres et bien des paysages nous rappelant la beauté du Québec autre que l'architecture hyper condensé et industriel de Montréal. Enfin de l'air pure tabarnak m'écrirai-je!
Le char est parqué, les instruments sont sur scène, le soundcheck est en cours avec Martin à la console qui s'assure que les spectateurs auront droit à la meilleure performance sonore du groupe. Mais la question se pose, qu'est ce que le Griendel, qui est Martin. Bon, en premier, Martin, c'est un gars de Québec avec ben de l'ouverture d'esprit, des piercings et une volonté et générosité sans fin. Martin, c'est le cerveau derrière les spectacles du Griendel. Martin à toujours aimé la musique et en arrivant à Saints-Jacque de Leeds, Martin décide d'amener son amour pour la culture avec lui au Griendel. Il s'occupe de trouver des groupes dans la lignée du folk au couleurs sale, et ainsi une ou deux fois par semaine il s'assure d'organiser une soirée musicale ou rire et plaisir seront de la partie. Le Griendel à Saint-Jacques de Leeds, c'est la continuité de celui à Saint-Sauveur, mais avec une touche locale, soit disant, des bières artisanales brassé sur place, des burgers et autres mets combinant saveurs délicieuses et productions bio et locales.
Pour ainsi dire, avant le show, on a eu le droit à des mets incroyables, burgers, nachos et tartes qui ont su combler un creux nous plaquant tous un sourire malgré la pluie intermittente. De retour sur le patio a fumé la top, une grosse game de connect 4 s'amorce, tout le monde s'affronte, revirement de situation s'enchaînent et finalement Pascal est dédié le plus grand stratège au Connect 4. D'autres passe-temps vois le jour et ainsi sonne l'heure mythique. Celle que tout le monde attendait, l'heure du début du show! Une dernière top, Alice me dit, Heille on prend un verre de fort pour ma petite voix? Bien sûr je réponds. On se fait servir du Gin, et la finalement, je m'assoie, et le band monte sur scène, les lumières sont atténué, on se fait mince dans la salle, okay tout le monde a de la place, Les Chiens de Ruelles sont là, on ricane, on murmure dans la pénombre, et puis, '' Bonjour tout le monde!'' dit Alice au micro.
Les chansons s'enchaine l'une à la suite de l'autre, un entrain nous emplit les poumons et puis c'est dans les veines, ça circule partout dans le corps et nous v'là tous en train de taper du pied, de chanter les paroles ou simplement de taper des mains au rythmes de leurs musique.C'est du vaudou si je fais ça court, en un rien de temps, le trio qui est un quartet finalement, nous a enivré de leurs joie de vivres, leurs anecdotes entre les chansons et surtout le talent sur scène. Comme nombreux on dit, écouté leurs musique sur Spotify c'est une chose, mais le voir en performance live, alors là, c'est comme du citron qui vient titiller ta bouche lorsque tu croque dans un citron, ça te pogne et tu ne peux t'empêcher de rire, de grimacer, d'être ému finalement.
Après un entracte bien mérité face à la chaleur empaqueter dans la pièce, les musiciens sont de retour, et Tobias, un Portuguais, brillot à la Clarinette embarque avec eux pour interpréter des compositions de Pascale, qui lui je le rappelle se promene les doigts agilement sur l'accordéon. Les numéros de Pascal sont bien drôles tout en étant social et politique à un certain point. Un petit clin d'œil à Rock et Belles Oreilles au niveau des paroles et mélodiquement on reste dans un folk québécois bien orchestré avec les musiciens en arrière qui s'occupent des back vocals étant Alex à la ContreBasse et Alice au Banjo.
Bref, Alice Bro Trio ont interprété leurs numéros faisant parti du EP Dans L'Bon Sens, étant Les Choix, Tango des Pas Fiables, L'Bon Sens à travers la soirée, et pour finir la soirée, ils ont joué L'aurevoir. Pascal Demalsy lui, il a joué quelques numéros dont je ne pourrais dire les titres, mais si vous passez le voir à son prochain spectacle, vous saurez aussi de quelles chansons je parle. Pour conclure, j'aimerais dire, Alice Bro Trio en trio ou en quartet, c'est de la pur magie, ça te rentre dedans tel un bulldozer, la voix qui s'entrelace aux textes qu'elle chante, Alex le contrebassiste qui lui tient le tout en branle sans parler pour autant, Vincent au violon qui à mainte reprise s'est mis à accentuer les mélodies à l'aide de petits solos qui ont su ravir les spectateurs! Et quoi dire de Pascal, du haut de ses six pieds et quelques, avec ses doigts sveltes qui ont ajouté un air québécois grâce à son accordéon. Les quatres ensemble sur stage, c'est des fous rires, du folk qui en devient presque théâtrale grâce à la chimie entre les musiciens et leurs talents. Tobias qui est venu en renfort avec la clarinette a ajouté de la profondeur à certains numéros pour nous prendre par le cœur alors qu'on chante l'histoire d'un loyer pas cher tout crotté, ou l'histoire des choix que l'un prend dans sa vie. Tout ça c'était ahurissant, touchant et bien sûr charmant. Sa donne le goût de les suivre ces musiciens, de danser à leurs côtés toute la nuit.
Je voudrais remercier le Griendel pour la nourriture, les breuvages et l'accueil remarquable. Merci aux musiciens d'avoir joué pour nous le public et surtout merci au trio de m'avoir permis de vous conduire sur les routes périlleuses du Québec. Je vous le redis, ne manquez pas Alice Bro Trio à leurs prochains spectacles, le next one étant le 12 Juin au festival de Tadoussac! Sinon ils joueront à Hochelaga pour la Fête Nationale! Je vous dis au revoir, merci de la lecture, et on se voit à leur prochain spectacle dans la foule!
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